Un peu de psychologie
Accepter l'échec pour aller de l'avant
Un divorce ou une séparation n’est jamais une partie de plaisir. C’est toujours une expérience difficile, humainement, économiquement et émotionnellement. L’échec est une souffrance qui engendre du stress et beaucoup d’émotions.
Même si la décision de se séparer ou de divorcer résulte d’une lente dégradation des rapports entre les époux, il est bien rare que les époux arrivent ensemble à la conclusion que cette union échoue ou n’a plus d’avenir.
Bien souvent, l’un des deux garde encore espoir d’une réconciliation ou d’une reconstruction du couple. Posez-vous la question : il/elle n’a peut-être pas tort ? Même si, pour vous, la décision est prise, il importe de ne pas faire souffrir l’autre inutilement et de faire les efforts pour, d’une part, respecter l’autre, et d’autre part, pour l’amener à la conclusion qu’il est préférable de se séparer / divorcer.
Le respect
Il faut donc éviter de forcer les choses, d’être blessant ou irrespectueux. La démarche devrait être de se dire :
Si nous avons échoué avec notre mariage, soyons suffisamment adultes et responsables pour trouver ensemble les solutions permettant une séparation / un divorce dans la dignité et le respect de l’autre.
L'intérêt supérieur de l'enfant
Les aspects psychologiques sont d’autant plus importants lorsqu’il y a des enfants. Ce sont eux qui souffrent lorsque les parents se battent et ils sont trop souvent placés dans des conflits de loyauté qui les dépassent.
Il faut donc veiller tout particulièrement à rassurer les enfants : si papa et maman se séparent, ils aiment tous les deux leurs enfants et feront tout pour garder les meilleurs contacts et relations avec eux et éviter qu’ils souffrent. Tel devrait être le message constamment répété. Cela implique notamment de ne pas critiquer l’autre parent, de toujours le respecter et d’entretenir avec l’autre parent un minimum de communication et de contact permettant d’éviter aux enfants de souffrir de la séparation.
Quels que soient les ressentiments, justifiés ou non, que vous pouvez avoir envers l’autre parent, vous devez garder en vue l’intérêt supérieur des enfants de ne pas souffrir d’une situation qui les dépasse et qu’ils ne peuvent pas contrôler.
Ne pas rester seul-e
La séparation est souvent un cap difficile à passer, notamment en vue du renoncement et des changements qui en découlent dans le quotidien, les habitudes. Il existe des aides (conseiller conjugal, psychologue, médiateur, etc.) vers lesquelles il ne faut pas hésiter à se tourner si la souffrance est trop lourde à porter. Se confier à un ami, écrire ses émotions et ressentis dans un journal intime peuvent aussi apaiser la colère, la tristesse ou la douleur.
En tous les cas, il est conseillé de ne pas s’isoler. Prenez des moments pour vous, pour faire une balade, lire un bon livre, écouter de la musique et continuez d’autre part à voir vos amis, à assister à des manifestations culturelles, pratiquer du sport et sortir. Cela permet notamment d’éviter de se replier sur soi, de se murer dans sa souffrance et ses ressentiments.
On considère qu’il faut deux à trois ans pour se remettre d’un divorce.
Le Centre Social Protestant organise des groupes de partage et de soutien pour les personnes séparées et divorcées.
De nombreuses associations ou organisations bénévoles telles que La Fondation As’trame organise également des groupes de soutien pour enfants et jeunes, ou pour adultes, à Genève et à Lausanne.